RATTRAPER SES POINTS FAIBLES EN MUSCULATION

Lorsque l’on s’entraîne depuis plusieurs années, il est normal d’avoir des points faibles en musculation.

Beaucoup de questions se posent alors :

  •  Peut-on accentuer leur développement ?
  • Comment réorganiser son entraînement ?
  • Qu’est ce qu’un physique équilibré ?
  • Et surtout peut-on rattraper un point faible en musculation ?

Qu’en est-il vraiment pour le pratiquant naturel de musculation ?

1 – Définition des points faibles en musculation

Rattraper ses points faibles en musculation
Qu’est ce qu’un vrai point faible en musculation ?

Avant toute chose, sachez que très peu d’individus n’ont pas de points faibles en musculation.

En général, ce sont les meilleurs culturistes professionnels qui sont ainsi faits pour la pratique de cette activité.

En dehors de ces exceptions, nous avons tous des points faibles en musculation et ceux-ci se matérialisent pas un manque de développement en regard des muscles autour.

Les muscles agissant de concert sur la majorité des exercices, il y a une compétition entre chacun et un seul en profite vraiment.

Si je prend mon exemple personnel, en faisant du développé couché, je prends surtout des pectoraux, très peu des deltoïdes et encore moins des triceps.

Mais cela ne suffit pas à définir ce qu’est un point faible en musculation.

En effet, il s’agit d’un muscle que l’on travaille véritablement avec les bons exercices pour lui, en fonction de sa morpho-anatomie, et qui malgré tout ne se développe pas à la même vitesse que les autres muscles.

réaliser son programme en musculation

Il s’en suit alors un déséquilibre visuel.

Distinguons donc le faux point faible qui n’est pas vraiment travaillé comme il faut du vrai point faible qui est toute la cible de cet article.

2 – Qu’est-ce qu’un physique équilibré ?

La définition d’un physique équilibrée, du physique idéal n’est pas la même pour tous.

Si on se réfère aux idéaux qui étaient la norme dans les années 1950-1960, il était dit d’après Marcel Rouet, un précurseur français dans le milieu de la musculation, qu’une personne équilibrée avait le même tour de cou que de bras et que de mollets.

Aujourd’hui, cela semble quasiment impossible quand on sait que le cou n’est jamais réellement travaillé en dehors des sportifs qui en ont besoin dans leurs pratiques sportives comme les rugbyman, que les bras sont travaillés à outrance et que les mollets sont négligés, en dehors de toute considération du potentiel que l’on aurait à ce niveau et qui est très disparate en fonction des individus.

Nous assistons donc à une démesure des bras en comparaison de ces deux autres groupes musculaires.

Un physique équilibré n’a pas à avoir la même définition pour tous.

En effet, la morpho-anatomie avec ses différentes catégories permet d’expliquer que chaque individu a son propre équilibre et qu’il ne pourra jamais être celui de son voisin.

C’est pourquoi, tout comme les goûts et les couleurs, un physique équilibré dépend des aspirations de chacun et non d’une norme universelle.

Par exemple, un individu de type Gorille ne pourra jamais (cf plus bas) avoir des pectoraux à la hauteur de ces deltoïdes et triceps.

analyse morpho-anatomique

Chacun doit donc trouver sa propre définition du physique équilibré.

3 – Les 3 principales causes des points faibles en musculation

Les principales causes des points faibles en musculation sont :

  • L’amnésie musculaire
  • La morpho-anatomie
  • Les antécédents sportifs

L’amnésie musculaire se définit par la perte de la possibilité d’activer un muscle quand il devrait l’être.

La plus connue est l’amnésie musculaire des fessiers, qui à force d’être compressé par la position assise, en arrivent à ne plus se contracter lorsque nous en avons besoin, par exemple, lorsque l’on fait du Squat et du Soulevé de terre.

Nous nous retrouvons alors avec le “cul mou” en position debout.

Outre les risques accrus de tassement vertébral, cette amnésie explique par l’absence de contraction musculaire et donc de travail qu’un muscle ne se développe pas malgré, sur le papier, en théorie, des exercices qui le solliciterait.

Cela n’est pas réservé qu’aux muscles fessiers, tous les muscles peuvent en être atteint à divers degrés (souvent moindre, heureusement).

Celle-ci est accentuée par la présence d’une mobilité non en rapport avec les mouvements utilisés pour développer tel ou tel muscle.

Un exemple frappant est le manque de mobilité des muscles deltoïdes qui empêchent le recrutement des pectoraux sur les exercices de développés (Je montre les solutions dans cette formation de musculation). Cela est caractéristique d’une posture avec les épaules en avant dite du boxeur.

avoir de gros pectoraux

Ainsi, dès que la barre ou les haltères descendront (phase négative), ces premiers seront étirés et sollicités en priorité car l’étirement est un facilitateur en terme de recrutement musculaire.

L’amnésie musculaire peut encore être accrue par le manque de renforcement des muscles agonistes. Dans notre exemple, le manque de force des trapèzes moyens et inférieurs empêcheraient l’articulation de l’épaule d’être correctement placée dans les exercices de développés et ne permettraient alors pas de bien solliciter les pectoraux. Cela serait encore les deltoïdes ou les triceps qui feraient la majeure partie du travail, en dehors de toute considération morpho-anatomique.

En effet, la morpho-anatomie de chacun détermine des facilités et des difficultés de développement de la force et de prise de masse musculaire.

En fonction de notre longueur osseuse et musculaire, nous ne sommes pas égaux. D’ailleurs, à ce sujet, vous pouvez lire mon article sur la morpho-anatomie en musculation.

La longueur de chaque muscle est le facteur le plus déterminant. Cela est facile à comprendre : Un muscle long a plus de potentiel car il y a “plus de muscle” à la base à exploiter à l’inverse d’un muscle court.

De plus, les différentes longueurs musculaires et notamment en rapport avec les muscles agonistes déterminent les amplitudes à utiliser et les exercices à faire en priorité pour développer ses muscles.

A moins de faire partie des exceptions, nous faisons tous l’erreur de faire les meilleurs exercices admis par tous les “pseudo-spécialistes” avant de nous rendre compte que cela ne fonctionne pas sur nous et que cette catégorie d’individus doit surtout ses résultats à la chance (Merci la génétique) et/ou aux produits dopants qui font absolument tout ou presque comme en témoigne Marc :

C’est pourquoi il est plus qu’important de réaliser son analyse morpho-anatomique après avoir passé le niveau débutant, c’est à dire le niveau Silver du Club SuperPhysique afin d’adapter au mieux son entraînement à soi.

A savoir qu’on ne peut modifier la longueur d’un muscle ou d’un os sauf graves blessures.

Enfin, les antécédents sportifs jouent un rôle majeur dans ce que l’on appelle l’apprentissage moteur.

L’apprentissage moteur peut être défini en musculation par la capacité de notre système nerveux à “trouver le chemin” pour se faire contracter en muscle.

Plus nous répétons un geste et une sollicitation musculaire, plus celle-ci s’en retrouve facilité.

En concordance avec les deux facteurs précédents, il prédispose à des facilités qui sont surtout dû aux antécédents sportifs, c’est à dire aux activités sportives que l’on a pratiqué durant sa jeunesse, enfance et adolescence, qui sont les périodes les plus propices à la mise en place d’automatisme et à la création de potentiel.

C’est la fameuse règle des 10 000 heures qui consistent à dire qu’il faut atteindre, en moyenne, ce nombre d’heure pour devenir “expert” dans un domaine.

Ainsi, il arrive que morpho-anatomiquement, on puisse ne pas être doué pour un muscle mais que cela soit compensé complètement par une longue sollicitation durant nos jeunes années.

Ces 3 facteurs agissent donc de concert.

4 – Comment développer ses faibles en musculation ?

En théorie, il est toujours possible de rattraper ses points faibles en musculation.

La première étape est de complètement revoir la répartition de son entraînement et de le réorganiser afin de laisser un maximum de chance à celui-ci de ne pas être gêné par les muscles agonistes (Cf la compétition de recrutement vu plus haut).

Par exemple, si nous avons un point faible pectoraux, on n’hésitera pas à travailler les deltoïdes et les triceps après ces premiers dans la même séance, même si nous avons que cela n’est pas idéal pour développer ces derniers.

Il faut donc accepter de réduire l’entraînement de ses points forts, souvent des muscles agonistes, voir carrément de ne plus les travailler de manière directe.

Cela permettra une meilleure récupération et surtout d’être vraiment en pleine possession de ses capacités au moment de travailler son ou ses points faibles en musculation.

Nous en avons rarement conscience mais nous sommes rarement avec nos pleines possibilités à chaque séance. La répartition de notre entraînement dans la même n’est qu’une histoire de compromis en fonction de ses objectifs principaux.

La deuxième étape est de faire les bons exercices pour soi, à la bonne amplitude et en changeant drastiquement sa manière de s’entraîner.

Alors qu’habituellement, nous chercherions à progresser le plus rapidement possible sur la tension mécanique (Cf mon article sur la surcharge progressive en musculation), il faut envisager le travail d’un point faible en musculation comme un travail de longue haleine, de fond.

Il faut développer ce que John Parillo appelle “La Densité Cardio-Musculaire“, c’est à dire un mélange d’apprentissage moteur et de développement du réseau vasculaire locale.

Cela se fait par l’utilisation de séries longues, 20 répétitions par série au minimum, pouvant aller jusqu’à 100 (Cf mon article sur les séries de 100 répétitions en musculation).

On cherchera alors à avoir un temps sous tension le plus long possible, autrement dit à accroître le stress métabolique.

Il faut également savoir que la vitesse des répétitions, tout comme la longueur des séries donc, influent fortement sur le recrutement musculaire.

En règle générale, les points faibles en musculation ne sont pas des muscles comprenant un haut pourcentage de fibres dites “rapides”. Autrement dit, l’utilisation de mouvement “explosif” dans l’intention ne permet pas de bien les solliciter ce qui est un des fondamentaux de l’entraînement lorsque l’on est un pratiquant naturel de musculation (Cf le livre “Le Guide de la musculation au naturel”).

C’est pourquoi durant cette phase, je vous recommande particulièrement de ralentir vos répétitions et d’éviter tout “élan”. C’est en ce sens que des techniques d’entraînement comme le Superslow peuvent, pour une fois, être utiles.

Je vous recommande également d’utiliser l’unilatéral quand cela est possible, c’est à dire de solliciter un côté à la fois car cette technique d’intensification permet de réduire le déficit de force bilatéral, autrement dit la perte d’influx nerveux qui est présente lorsque l’on sollicite les deux côtés en même temps.

Cela vous permettra d’utiliser plus de poids et surtout d’avoir une meilleure concentration et localisation musculaire, quand son utilisation ne rend pas le mouvement instable et dangereux.

Enfin, ayez en tête que ce travail de fond est temporaire et ne doit pas durer ad vitam aeternam.

Celui-ci doit vous permettre de capitaliser ensuite sur un travail avec l’utilisation de cycle de progression centrée sur une augmentation plus rapide des poids que vous utilisez, seule façon de véritablement prendre du muscle.

Je vous recommande de réaliser un travail de fond de minimum 6 mois.

5 – Peut-on vraiment rattraper ses points faibles en musculation ?

La question de savoir si l’on peut rattraper ses points faibles en musculation est légitime.

Nous avons tous des exemples dans notre entourage de personnes qui ont rattrapé de faux points faibles comme c’était le cas de mes deltoïdes durant mes premières années d’entraînement que je négligeais allègrement, croyant à tort, d’après les “pseudos-spécialistes” que le développé militaire était l’exercice de “base” pour muscler ses épaules (Cf article “Le meilleur exercice pour les épaules en musculation“).

Mais qui a, sans dopage, réussi à rattraper véritablement ses vrais points faibles en musculation ?

La première problématique est génétique. Si l’on n’est pas vraiment fait pour un muscle, c’est à dire que l’on a ni les leviers osseux (longueurs des différents segments), ni la longueur musculaire pour, nous partons avec un handicap irratrapable, quoi que nous fassions.

Deux exemples sont particulièrement frappant : Les mollets (jumeaux) et les avant-bras (fléchisseurs du poignets et surtout Long-supinateur autrement appelé Brachio-radial).

C’est là où il existe le plus de disparité en terme de réponses à l’entraînement. Certains n’ayant jamais entraîné ni l’un, ni l’autre y ont des muscles surdéveloppés tandis que d’autres, s’acharnant dessus semaine après semaine, mois après mois, n’en ont même pas la moitié en terme de volume musculaire.

D’ailleurs, un des signes du potentiel est précisément la taille de ces “muscles” avant même de commencer à s’entraîner en musculation.

La deuxième problématique concerne l’âge auquel on s’attarde à essayer de développer ses points faibles en musculation.

Plus on est âgé et plus cela devient difficile, moins cela devient possible. Pourquoi ?

Tout simplement à cause de la règle des 10 000 heures, sans oublier le fait que l’on “apprend” mieux, que l’on profite mieux d’un travail de fond quand on est jeune.

C’est pourquoi les séries très longues afin de rattraper un manque d’antécédent musculaire durant sa jeunesse fonctionne de moins en moins à mesure que l’on vieillit. Nos capacités d’apprentissage diminuent avec les années.

Enfin, la troisième problématique concerne le niveau que l’on a. Il n’est pas possible, faute d’avoir développé son sens musculaire, c’est à dire la conscience de son corps, notamment en rapport avec ses connaissances anatomiques, de s’attacher à un travail de fond car celui-ci manquera de précisions.

Souvent, quand on atteint le stade où cela devient possible d’essayer de rattraper ses points faibles en musculation (Entre le niveau Silver et Gold du Club SuperPhysique), cela fait déjà de longues années que l’on s’entraîne et il devient difficile de désapprendre pour réapprendre, même psychologiquement étant donné qu’il va falloir alléger fortement ses barres.

C’est pourquoi dans de nombreux cas, si ce n’est la majorité, tenter de développer ses points faibles en musculation est une perte de temps et les résultats que l’on peut espérer de la mise en place de stratégie destiné à y arriver amène peu de résultat.

Mon expérience sur le sujet m’amène à penser que l’on a ses vrais points faibles pour la vie que l’on n’arrive jamais à vraiment développer comme on voudrait mais encore faut-il savoir les différencier des faux points faibles (cf plus haut) ce qui amène une lueur d’espoir car nous n’en avons finalement que très peu.

6 – Exemple de programme pour les points faibles en musculation –

Ceci est un exemple de programme pour rattraper un point faible en musculation qui serait les pectoraux.

Nous pouvons imaginer que la personne est de type morpho-anatomique sauterelle ce qui aide afin de déterminer les meilleurs exercices pour soi.

Ce programme est bien évidemment à adapter et je vous explique comment le faire dans ce livre de musculation basée sur mon expérience personnelle et de coach après avoir entraîné plusieurs milliers de personnes 2006.

C’est tout simplement la méthodologie que j’utilise pour chacun de mes élèves.

réaliser son programme en musculation

Programme pour rattraper ses points faibles en musculation
 Lundi 
 Mobilisations articulaires  5 minutes
 Développé décliné  4 séries de 8 à 12 répétitions
 Développé couché avec haltères  4 séries de 8 à 12 répétitions
 Écarté à genou à la poulie vis à vis haute  3 séries de 15 à 30 répétitions
 Rowing assis à la machine coudes ouverts  4 séries de 8 à 15 répétitions
 Barre au front avec barre EZ  4 séries de 10 à 20 répétitions
 Extension des triceps à la poulie haute en pronation  4 séries de 10 à 20 répétitions
 Gainage abdominal – Planche  4 séries de 1 minute
 Étirements  5 minutes
 Mardi
 Mobilisations articulaires  5 minutes
 Presse à cuisses  4 séries de 8-12 répétitions
 Fentes à la Smith machine  4 séries de 10-15 répétitions
 Leg curl assis  4 séries de 8-12 répétitions
 Extension au banc à lombaires à 45°  4 séries de 10-15 répétitions
 Mollets à la presse à cuisses  4 séries de 10-15 répétitions
 Crunch  4 séries de 1 minutes
 Enroulement de bassin  4 séries de 10 à 15 répétitions
 Étirements  5 minutes
Jeudi
 Mobilisations articulaires  5 minutes
 Dips prise large  4 séries de 8-12 répétitions
 Développé couché partiel  4 séries de 8-15 répétitions
 Ecarté assis à la machine  3 séries de 15-20 répétitions
 Élévation latérale avec haltères  4 séries de 12-30 répétitions
 Développé avec haltères  4 séries de 10-15 répétitions
 Rowing allongé à la poulie basse avec la rode  4 séries de 8-12 répétitions
 Gainage obliques  4 séries de 1 minutes
 Étirements  5 minutes
Vendredi
 Mobilisations articulaires  5 minutes
 Traction à la poulie haute prise large devant  4 séries de 8-12 répétitions
 Rowing à un bras avec haltère  4 séries de 8-15 répétitions
 Rowing assis à la poulie basse sur banc incliné en prise neutre  4 séries de 8-15 répétitions
 Curl incliné  4 séries de 10-20 répétitions
 Curl pupitre à un bras  4 séries de 10-20 répétitions
 Isométrie au banc à lombaire  4 séries de 1 minutes
 Étirements  5 minutes

Ps : Ayez en tête qu’en deçà de 4 séances d’entraînement par semaine, il est pratiquement impossible et inutile, en regard de mon expérience, de réorganiser son entraînement pour tenter de rattraper ses points faibles en musculation car il faut au minimum une fréquence d’entrainement de deux fois par semaine pour votre point faible.

7 – Les erreurs à ne pas faire pour rattraper vos points faibles en musculation

Lorsque l’on souhaite rattraper ses points faibles en musculation, il faut comprendre qu’on ne peut continuer ce que l’on faisait et en attendre un résultat différent.

C’est pourtant l’erreur que font beaucoup de personnes à commencer par croire que l’on peut continuer à s’entraîner à fond sur l’ensemble de ces muscles pour progresser sans réorganiser son programme.

Nos points forts sont des muscles qui vont se développer normalement en progressant. Or, nous avons un potentiel de développement musculaire et de mon expérience, quand nous avons atteint pratiquement l’essentiel de celui-ci, il y a encore moins de “chance” de pouvoir développer ses points faibles.

C’est pourquoi il faut absolument réduire le travail de ses points forts au bon moment si l’objectif prioritaire est de rattraper ses points faibles en musculation.

Il faut également avoir conscience que le travail de fond est un passage obligé qui va ensuite pouvoir être exploité par un travail de progression.

Ce n’est pas celui-ci en tant que tel qui permet de vraiment prendre du muscle, même si dans le cas où ce serait comme la première fois où vous travailleriez un muscle, celui-ci va grossir, mais le travail futur via l’utilisation de cycle de progression adapté.

C’est pour cela qu’il ne faut pas être pressé car modifier ses automatismes, c’est à dire améliorer son recrutement moteur (Pour en savoir plus sur l’apprentissage moteur) demande du temps et cela ne se fera pas en quelques semaines.

On parle d’au minimum 6 mois de travail de fond si ce n’est un an, d’autant plus que cela n’est possible qu’à partir d’un certain niveau.

C’est pourquoi une autre erreur est de vouloir se consacrer trop tôt au rattrapage de ses points faibles en musculation qui ne peut se solder que par un échec.

De nombreux débutants ne voient que cela et orientent alors leurs entraînements afin de tenter de les rattraper quand il ne s’agit, en fait, que d’empressement et de faux points faibles, de muscles qui se développeraient en choisissant correctement ses exercices en fonction de sa morpho-anatomie et en progressant dessus (Cf ce livre de musculation)

Si vous débutez, oubliez donc les points faibles en musculation pour l’instant.

Enfin, une dernière erreur est de ne pas tenir compte de l’équilibre de force qu’il doit y avoir de part et d’autres de nos articulations.

Par exemple, en mettant l’accent sur les pectoraux, en les travaillant plus fréquemment et en insistant dessus, il ne faut pas oublier de travailler suffisamment les muscles régissant l’épaisseur de son dos comme les trapèzes moyens et inférieurs afin de ne pas dégrader sa posture et alors avoir les épaules en avant la majeure partie du temps ce qui ne favoriserait pas un développement optimal de ces premiers.

La règle de base étant de faire deux fois plus de tirage que de développé et cela peut s’appliquer à toutes les articulations ou presque.

Dans le cas d’un rattrapage de points faibles en musculation, il faut donc s’assurer de faire au moins autant de travail de part et d’autre de nos articulations au minimum sans quoi le risque de blessure comme les tendinites et élongations sera accrue (Cf article “Comment guérir d’une tendinite en musculation ?“).

8 – Quelle alimentation adopter ?

Lorsque l’on souhaite rattraper ses points faibles en musculation, il convient de ne pas s’alimenter aléatoirement.

L’une des pires choses à faire est de se mettre au régime, en restriction kcalorique.

En effet, plus on a un niveau avancé, plus il est difficile de construire du muscle, encore plus sur les points faibles en musculation lorsque l’on mange moins que ses besoins (Déjà que cela est difficile lorsque l’on mange suffisamment naturellement).

C’est pourquoi la première règle est de ne pas être en sèche.

Je vous recommande d’être au moins à votre maintien kcalorique, surtout si cela fait plusieurs années que vous vous entraînez et que les gains du “débutants” sont loin derrière vous.

Le mieux est d’être en léger surplus kcalorique mais cela dépendra de votre taux de gras actuel car il n’est jamais bon d’être vraiment gras étant donné que nos cellules graisseuses, nos adipocytes secrètent des hormones afin de les aider à se remplir au moindre surplus de kcalories.

C’est ce que l’on appelle être en prise de masse.

Il ne s’agit pas de se goinfrer mais de faire les choses bien, encore une fois, par rapport à soi.

Voici un exemple de diète de prise de masse afin d’imager cela :

Diète de prise de masse pour points faibles en musculation
 Matin  8h
 Oeufs entiers  4
 Flocons de sarrasin  100 g
 Poire  100 g
 Carré de chocolat au choix  1 carrés
 Midi   13h
 Saumon   150g
 Quinoa pesés avant cuisson   120g
 Tomate   200g
 Huile d’olive   Une cuillère à soupe
 Collation  16h
 Protéine en poudre Bio   40g
 Noix   20g
 Pomme  100g
 Soir   20h
 Boeuf  150g
 Patates douces  320g
 Salade  A volonté
 Huile de Colza  Une cuillère à soupe

J’ai volontairement omis de préciser les possibles suppléments à prendre car cela dépend du budget de chacun.

Mes recommandations personnelles par ordre d’importance sont :

Seulement dans un second temps peuvent s’envisager la prise de compléments plus spécifiques à la pratique de la musculation naturelle comme les protéines et glucides en poudre ; la base restant de miser sur la longévité qui est l’indispensable de la progression à moyen et long terme.

Si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet, je vous invite à lire mon article sur le meilleur complément alimentaire en musculation afin de ne pas vider votre portefeuille pour rien.

Toutefois, un complément qui peut particulièrement aidé ici est la prise d’un vasodilatateur afin d’accroître la congestion localisée. Cela améliorera par là même le stress métabolique et la construction d’une meilleure densité cardio-musculaire pour un travail de “fond” plus efficace.

Celui-ci devra au moins contenir de la citrulline et une forme d’arginine comme le Super Pump.

Quant au choix des aliments, pour faire les bons choix, vous pouvez lire mon article sur les meilleurs aliments en musculation, ce qui influencera positivement votre prise de masse et votre santé sur le long terme.

Cette exemple de diète de prise de masse pour rattraper ses points faibles n’est qu’un exemple pouvant convenir à certains mais dans la majorité des cas, elle devrait être adaptée à tous les niveaux.

Si vous souhaitez apprendre à personnaliser votre alimentation pour rattraper vos points faibles en musculation, sachez que j’ai compilé toute mon expérience dans mon livre sur le sujet destiné aux pratiquants naturels de musculation dont  vous pouvez d’ailleurs voir une partie de mes résultats ici.

Au delà de la théorie, c’est surtout un ouvrage pratique facile à appliquer en tout temps qui vous aidera à prendre surtout du muscle et à limiter la prise de graisse.

Si vous êtes intéressé, vous pouvez vous procurer ‘Le Guide de la prise de masse au naturel“.

Guide de la prise de masse au naturel

9 – Conclusion

Le rattrapage des points faibles en musculation n’est pas une mince affaire et demande une totale réorientation de son entraînement sans garantie de succès.

C’est pourquoi la plupart des individus gardent les mêmes points faibles à vie quoi qu’ils fassent.

L’entraînement pour rattraper ses points faibles en musculation perd son caractère ludique de progression directe et visible sur les barres, il convient à chacun de décider ou pas d’accepter le potentiel que la nature lui a donné et d’agir ensuite en conséquence.

Je ne saurais que trop vous conseiller de ne pas y consacrer trop de temps pour la majorité pour vous concentrer sur les exercices et les muscles pour lesquels vous êtes doués et qui vous apporteront plus d’épanouissement.

En espérant vous avoir aidé à y voir plus clair.

Si vous souhaitez en savoir plus sur mes recommandations à destination des pratiquants de musculation sans dopage, je vous invite à suivre ma FORMATION GRATUITE.

A partir de mon expérience, je vous explique comment éviter de perdre du temps, de vous blesser et surtout comment prendre du muscle et perdre du gras plus rapidement.

J’y explique les bases qui devraient être expliquées et qui ne le sont malheureusement pas.

Ca devrait vous aider.

Bonne formation donc et à très vite,

Rudy

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Pour les pratiquants de musculation SANS DOPAGE

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